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11 avril 2018 à 07:06

Georges Pacrot, 87 ans, et pas encore tous ses dan

 

Ceinture noire depuis 1980, le Chagnotin Georges Pacrot continue, à 87 ans, de s’entraîner une fois par semaine. Juste pour le plaisir de garder la forme.

 Dans la salle de l’Alliance Chagny Sports, Georges Pacrot est en pleine discussion avec Michel Mure (86 ans), d’un an son cadet. Sujet du matin, l’envoi d’un document depuis un Smartphone. « Tu fais ça par mail » conseille alors Georges Pacrot à son ami, lui aussi judoka au sein de l’ACS. Manifestement, les papys sont encore à la page. « Et sinon, vous n’avez pas facebook, par hasard ? » leur demande-t-on sous forme de boutade. Mauvaise idée puisque les deux complices sont effectivement branchés sur le plus fameux des réseaux sociaux. « Vous pensez qu’on est trop vieux pour ça ? » questionnent-ils alors.

Son médecin lui dit : « On se revoit dans vingt ans »

À 87 ans, Georges Pacrot a décidé que le temps n’aurait plus d’emprise sur lui. Alors, il s’active dans les associations chagnotines. Une fois par semaine, il se rend à l’Alliance, son club de cœur, pour le traditionnel entraînement du mercredi. Tranquillement, sans y faire de folie. « Je peux encore faire des chutes, ça ne me gêne pas. Mais pour moi, le judo c’est juste de l’entretien. Je pense que si je m’arrête de faire du sport, je suis foutu. »

Évidemment, Georges Pacrot, plus vieux judoka de notre département, n’a pas l’ambition d’épingler d’autre “dan” à sa ceinture noire. Il se contente bien volontiers de cette santé de fer qui lui permet de monter sur le tatami pour la 46e année consécutive. « Le judo, c’est le contact. Mais c’est aussi connaître son corps et savoir comment l’utiliser » rappelle le Chagnotin qui a récemment testé ses réflexes de judoka.

En vacances au ski avec ses enfants, Georges Pacrot a combattu contre une plaque de verglas. Évidemment, cette dernière a facilement remporté le combat. Mais l’octogénaire s’est relavé illico presto. Sous le regard médusé de sa famille. Lui jure que sa technique de judoka lui a permis d’éviter un sérieux bobo. Mais Georges Pacrot semble bel et bien avoir des os solides. « La douleur, je ne sais pas ce que c’est » lâche-t-il, petit sourire en coin. Même son médecin est admiratif. « La dernière fois que je l’ai vu, il m’a dit : “on se revoit dans vingt ans” » se félicite Pacrot.

Les réseaux sociaux auront alors vécu. Probablement. En revanche, le judo, littéralement voie de la souplesse, continuera d’entretenir les mécaniques. Même les plus anciennes.

Richard Montavon

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